Fraternité et fanatisme La fraternité est le trait d’union de deux autres principes de la devise républicaine : liberté et égalité. Pourtant, curieusement, la fraternité a connu une fortune moins institutionnelle, elle n’a jamais été inscrite dans le droit. Et même le dictionnaire de Voltaire n’en parle pas. Cependant, la fraternité - n’est pas la moins importante - mais probablement représente l’élan indispensable.Car le rationalisme ne s’inspire pas de la logique de sentiments. De plus, la fraternité est assimilée depuis fort longtemps en France au discours religieux, à la « relation entre chrétiens ». On a oublié qu’elle est la notion régulatrice la plus enracinée dans l’idéal universel des peuples. Rappelons que c’est un concept dont le sens premier est sociopolitique et seulement, a posteriori, récupéré pour en faire un argument de la religion et de la biologie positiviste. Ce numéro d’Humanisme est un numéro essentiel qui restera un numéro important dans la ligne éditoriale.